Je ne bats pas en retraite sans faire de morts

Tokyo,Japan - 18h43
      Le vieil homme sursauta de son lit, seulement pour cracher mille jurons sous la douleur que lui imposaient les blessures ça et là de son corps. Mais il ne rêvait pas, il reposa sa tête sur la couette, et continua d’épier d’un air sceptique l’être robotique … Il croyait avoir échoué, mais non.  Il était dorénavant sauvé, le Clan Houen ne le tuerait pas, mais encore, il serait payé fort cher pour son invention.
- Je pourrais… Non, enfin. Comment ? Je croyais t’avoir raté, qu’il me fallait plus de temps. Je ne comprends pas … Conjura le vieil homme tout en se massant les tempes.
- C’est tout simple, répliqua la voix robotique tout en dévissant quelques boulons ça et là, la programmation que vous m’aviez fait subir a, en quelque sorte, et ce, par le biais du court-circuit, perfectionné la totalité de mon métabolisme et de mon intelligence artificielle. En d’autres termes, Takeshi, vous avez contribué. Oui, j’emploie bien « contribuer » car, 98% pour aboutir à ma création n’était conçu que par moi-même. A la création de l’I.A la plus performante dans cette révolution robotique. »
   Mettant fin à leur conversation, le vieux Takeshi en longueur des journées, se contentait d’observer cette Intelligence Artificielle sans nom performer parfaitement dans divers domaines à l’atelier : il avait réussi à se connecter aux divers satellites japonais, à créer de multiples ordinateurs performants, et s’investir dans la bourse de Tokyo dans laquelle il gagna plus d’un million de Yen quotidiens.
    L’on ne sut comment mais, le Robot savait très bien ce qu’il avait à faire, comment il devait réussir sur ces terres, et surtout, comment assouvir sa soif de connaissances. Le vieux Takeshi avait remarqué la créature debout, surpris d’apercevoir de la chair qui se formait par le biais d’un essaim argenté aux arceaux électriques : Une technologie micro-organique, il l’avait reconnue, et pourtant, en cinquante ans, personne n’a pu réussir un tel exploit. Voilà donc la jointure robotique recouverte d’un linceul humain, bien que surchauffant de la tête, menaçant d’exploser.
- « BORDEL ! cria le vieux gaillard avant de se barricader derrière une table de l’atelier
- Ne vous inquiétez pas, rétorqua l’être, la bouche entrouverte libérant une fumée blanche en masse, je viens de réussir à trouver la solution à l’équation qui me manquait. Demain je quitte ce foyer, mon projet commencera exactement à dix-sept heures, Takeshi-san. »
Le vieil homme sursauta de son lit, seulement pour cracher mille jurons sous la douleur que lui imposaient les blessures ça et là de son corps. Mais il ne rêvait pas, il reposa sa tête sur la couette, et continua d’épier d’un air sceptique l’être robotique … Il croyait avoir échoué, mais non.  Il était dorénavant sauvé, le Clan Houen ne le tuerait pas, mais encore, il serait payé fort cher pour son invention.
- Je pourrais… Non, enfin. Comment ? Je croyais t’avoir raté, qu’il me fallait plus de temps. Je ne comprends pas … Conjura le vieil homme tout en se massant les tempes.
- C’est tout simple, répliqua la voix robotique tout en dévissant quelques boulons ça et là, la programmation que vous m’aviez fait subir a, en quelque sorte, et ce, par le biais du court-circuit, perfectionné la totalité de mon métabolisme et de mon intelligence artificielle. En d’autres termes, Takeshi, vous avez contribué. Oui, j’emploie bien « contribuer » car, 98% pour aboutir à ma création n’était conçu que par moi-même. A la création de l’I.A la plus performante dans cette révolution robotique. »





------------------------------------------
OTSUKI KEN

Ce n'est seulement quand on n'a rien, qu'on peut soulever des montagnes comme un Titan

Tokyo, Japon - 20h33
     Mettant fin à leur conversation, le vieux Takeshi en longueur des journées, se contentait d’observer cette Intelligence Artificielle sans nom performer parfaitement dans divers domaines à l’atelier : il avait réussi à se connecter aux divers satellites japonais, à créer de multiples ordinateurs performants, et s’investir dans la bourse de Tokyo dans laquelle il gagna plus d’un million de Yen quotidiens.
    L’on ne sut comment mais, le Robot savait très bien ce qu’il avait à faire, comment il devait réussir sur ces terres, et surtout, comment assouvir sa soif de connaissances. Le vieux Takeshi avait remarqué la créature debout, surpris d’apercevoir de la chair qui se formait par le biais d’un essaim argenté aux arceaux électriques : Une technologie micro-organique, il l’avait reconnue, et pourtant, en cinquante ans, personne n’a pu réussir un tel exploit. Voilà donc la jointure robotique recouverte d’un linceul humain, bien que surchauffant de la tête, menaçant d’exploser.
- « BORDEL ! cria le vieux gaillard avant de se barricader derrière une table de l’atelier
- Ne vous inquiétez pas, rétorqua l’être, la bouche entrouverte libérant une fumée blanche en masse, je viens de réussir à trouver la solution à l’équation qui me manquait. Demain je qquitte ce foyer, mon projet commencera exactement à dix-sept heures, Takeshi-san. »        

   




------------------------------------------
Otsuki Ken. 0RIGINE

Le sac des désirs n'a pas de fond

Tokyo, Japon - 16h34
      La nuit paraissait interminable pour le vieux Takeshi. Entre le bruit de machines qui ressortait de son atelier, des quelques silhouettes effrayantes qu’il apercevait entre chaque usage de chalumeau sur les murailles dans l’obscurité de sa maison… Mais ce qui le préoccupait le plus, était la liste que lui avait offerte le Robot, et sur laquelle était notée ce qu’il devait accomplir pour lui avant dix-sept heures. Le vieil homme alluma sa cigarette après avoir démarré son ordinateur, et entra dans cet exécrable Dark-Net. A la commande du robot : trois-cent kilogrammes de tungstène, de fibres de carbone, et d’impressionnants calibres et quantités d’armes de Russie. Passons au côté légal de la chose à présent : par le biais de ses investissements, le vieux Takeshi, sous le nom que lui recommanda le robot, acheta plus de dix propriétés à Tokyo, mais aussi deux dans chacune des villes du Japon. Mais encore, un capital énorme et important fut déposé pour les firmes à la technologie futuriste militaire et robotique, sans oublier sa commande de catalyseurs nanobotiques. « Il a tout calculé », pensa alors le vieux Takeshi, tandis qu’il progressait dans les demandes que lui offrait la liste : plus de vingt pour cent d’actions furent déposées à son nom et à son compte dans plus de huit maisons de voitures et d’engins mécaniques à l’échelle internationale.
   Le vieillot sentait sa joue humide, lui frigorifiant l’échine dans un sursaut à son réveil. Il était là, assis dans son bureau, devant son ordinateur en veille. Il avait au moins réussi à soutirer quelques heures de sommeil à cette nuit, mais resta tout de même fatigué. Des bruits de pas soudain, s’approchèrent de sa porte en grinçant sur le bois usé. Son bureau à présent ouvert, il aperçut un homme de grande taille, bien bâti, et au regard vide. Sans même demander la permission, le jeune individu se fraya passage jusqu’au siège invité, y prenant confort avant d’analyser une seconde fois sa posture.
- « Il est déjà trente minutes passées quinze heures, monsieur Takeshi. Je vais donc vous expliquer une partie de mes desseins, et le rôle que vous jouerez là-dedans.
- Euh … Un peu perturbé par ce réveil et ce vif retour au sérieux, le vieil homme se gratta les yeux en direction de l’individu. Qui êtes-vous ?
- Le Robot, répliqua-t-il d’un ton sec avant de tousser histoire de « s’éclaircir la gorge » ? Mais vous me connaitrez à présent sous le nom d'Otsuki Kengu, entrepreneur japonais. Si vous regardez les News, vous saurez que le monde entier parle de l’ascension d’un nouveau milliardaire d’origine asiatique dans le domaine. Mais retournons à nos dix-sept heures, Takeshi. Le conseil de la bourse de Tokyo voudrait me rencontrer pour « connaître » qui investit chez eux. Bien évidemment, comme tout domaine où l’argent tourne au Japon, les plus grands gangs ont leur place sur les sièges de ce rendez-vous. Cela me permettra de les reconnaître, de soutirer leurs milieux d’influence…
- Puis ? Rajouta le vieux Takeshi, pris par le récit
- Et bien, cela ne vous regarde pas ; rajouta « Monsieur Otsuki » tout en se relevant, saluant le vieillot avant de quitter la chambre »





------------------------------------------
Otsuki Ken. 0RIGINE

Laver le Sang par le Sang

Japon, Tokyo - 16h45_17h00
     Kengu quitta la pièce, descendit illico presto les escaliers pour finir dans le garage. A sa simple présence, un moteur ronronna au fond du garage, laissant apercevoir une magnifique bécane aux allures futuristes, d’un rouge sang, au carrosse large et long, similaire à quelques détails près à celle de Shotaro Kaneda. Le Robot frôla légèrement son arcade de bas-en-haut, seulement pour afficher le design cybernétique de ce qui incarna un casque sur tout son faciès.
   Le frottement des roues contre le sol donna allusion à un boom supersonique, tandis qu’une formation d’arc électriques verdâtres naissaient sous vitesse angulaire, éveillant un phénomène électrostatique qui neutralisa tout frottement, octroyant à la bécane une vitesse de quoi rendre visite à l’au-delà.
   Sur tout Tokyo, les courses poursuites qui voulaient se lancer s’avortèrent au passage de la bécane dont seul le tracé rougeâtre des phares arrières laissait témoin de sa vitesse avant de se désagréger sous le vent, à la surprise des conducteurs, passants, et de quelques hommes de la police qui n’eurent qu’à déprimer face à leur impuissance.
   En pleine route, arrivant devant le barrage du siège de la bourse la plus influente de tout le continent Asiatique, les gardes y étant s’armèrent d’un coup en criant à l’arrêt du véhicule roulant à des vitesses effrayantes. L’on ne sait par quelle fonction cela s’était-il passé, mais les portes glissantes de l’entrée ouvrirent déjà le passage : Kengu au volant n’avait aucun problème à réaliser ce genre d’opérations sur les systèmes les plus complexes en ce monde. Les tirs détonèrent dans l’énorme allée, tandis qu’un frein sec fit en sorte de détourner la trajectoire du véhicule de quelques balles qui ne firent qu’étinceler le verre face au blindage de plusieurs millimètres d’épaisseur. La moto commença d’un coup à se plier de tout part, se comprimant en une matière gluante qui partit trouver refuge au niveau de l’avant-bras gauche de Ken en moins d’une microseconde, laissant l’homme à une vitesse de sept-cent kilomètres par heure véhiculer dans le vide avant d’exercer une simple marche accélérée au Mach 1, rentrant dans la firme, sa moto dans sa Rolex. A L’œil humain, rien ne pouvait être suivi, ni même pour les caméras qui furent hackées sans grande difficulté. l'Otsuki était à présent sur place, donnant son nom et prénom à l’accueil, ajustant sa cravate dans l’ascenseur qui remontera plus de deux-cent étages.
  Une femme à talons de plus de dix centimètres semblait se précipiter, attendant face à l’appareil de sécurité, la baignant dans de lignes vertes et horizontales. En attente des résultats, celle-ci ajusta ses lunettes, l’air paniqué et stressé… La Machine fut formelle, elle était valide d’accès. Soulagée, la jeune dame ajusta sa paire de lunettes, ses documents sous l’aisselle, elle marcha à tout-va au bruit de ses talons-aiguilles vers une énorme porte à l’extrémité, gardé par deux individus au faciès livide derrière leurs lunettes de jais. Elle fut immédiatement admise d’accès, reprenant son calme du mieux possible, elle poussa le portail, se laissant entrer dans un monde de luxure où régnait une énorme table ronde avec les businessmen les plus influents d’Asie mais aussi d’Europe et d’Amérique. Les rires et les verres qui trinquaient cessèrent d’un coup, tandis que comme des proies, les regards des hommes se dirigèrent vers cette jeune femme.
- « Messieurs. Otsuki Kengu est déjà sur place.





------------------------------------------
Otsuki Ken. 0RIGINE

Les gens sont les gens, je suis moi-même.

Nevada, Campus Stark - 04h35
    Déjà des semaines au Campus, et de nombreux événements altérèrent la légende de Tokyo qu'est Otsuki Ken. Installé dans le balcon de ses loges au sein de la Stark Mansion, il se délectait de sa trois-centième cigarette de la journée à une heure pareille, ses iris contemplant la splendeur d'une Super Moon dans le ciel. Les hurlements de quelques coyotes par-delà la barrière lui étaient audible, lui et son ouïe qui n'ont rien, d'humain. En ces quelques secondes de réflexion, d'innombrables calculs s'enchevêtrèrent dans sa tête, essayant d'établir des solutions à de nombreuses énigmes. Toutefois, rien ne le préoccupait plus que la santé de ses hommes, et de celle qu'il aime. Caitlyn, une femme qui croit en lui mais qui, dorénavant, ne voit en lui que l'impitoyable Boss de la mafia japonaise.
    Il souriait faiblement derrière les effluves de sa fumée à tabac, se remémorant de jolis souvenirs en sa compagnie, sa main gauche laissant glisser l'énorme saphir à une chaîne, qu'il admirait avec une efficacité de joaillier. Les équipes étaient à présent assignées, il n'y avait que Treize et Trentini qui l'accompagneraient pour son périple, et Dieu seul savait à quel point Ken avait besoin de cette opportunité d'abattre Akihiro, qu'il jugeait, d'après ses statistiques, le plus dangereux des quatre car, en toute logique: régner la Pègre est synonyme de pouvoir intellectuel et de coups-bas. Or, un homme joignant les deux, en plus de travailler pour Lemerle, ne fait qu'accentuer sa dangerosité. Mais encore, si Otsuki Kengu, l'homme qui avait l'Asie et l'Europe a ses pieds, n'a pas encore su coucher cet homme, c'est qu'aucun de ces jeunots du Campus, ne sauraient le faire.
    L'Oyabun dirigeait de temps à autre, son regard par-dessus l'épaule, remarquant nombreux de ses drones travailler sur une table inclinée à l'oblique, sur un prototype qui paraissait humanoïde, il hochait la tête de temps à autre, satisfait du travail, avant d'admirer la voie lactée qu'il apercevait avec l'acuité d'un télescope. Toutefois, ne pouvant y aller à l'instinct, il comprit qu'une seule opportunité lui était imposée, si c'est pour sauver le Monde de Guillotine, des autres menaces, et garder la vie sauve à Caitlyn et ses à hommes ... "Gisei {犠牲}", murmura-t-il, en scrutant une silhouette aux courbes généreuses arpenter les forêts, munie d'une crinière soyeuse et blanche. A ses côtes, ou plutôt, sans que celle-ci ne s'en rende compte, une ombre sibylline se faufilait sans aucun bruit, marchant naturellement parmi les lisières, munie de son casque noirâtre et de son attirail tactique. Kengu ne put s'empêcher de sourire, en voyant Boreï remplir sa mission à bien, celle de protéger Caitlyn comme il le fallait.
   Cinq heures passées,  l'Oyabun quitta le balcon avant de s'installer sur le sofa, retirant son haut en toute tranquillité, contractant ses muscles par de brefs mouvements du corps, ses tatouages changeant d'expression à tout-va. Il commença ainsi sa routine d'entraînement matinal, qu'il considérera comme sa dernière.
    Ses efforts s'accentuèrent et se comptèrent en heures, tandis qu'une chevalière située sur une table-basse, semblait refléter les premières lueurs du soleil au courant de l'aube ...




------------------------------------------
Otsuki Ken. 0RIGINE

les comptes sont les comptes.

Nevada, Campus Stark - 09h00
     Pris par l'ambiance d'une coupe de Saké en compagnie de Spectre, Ken Otsuki lui fit part de ses desseins pour cette soirée, après avoir contacté la totalité des Reservoir Dogs. Mais pour l'instant, il resta avec ses hommes, ou son second homme au sein du Campus. Wilfried les avait à présent rejoint, menant sa mission de son côté mais, c'est ce qu'espérait Kengu en somme. Une ambiance pareille lui rappela un vague souvenir d'il y a cela une vingtaine d'années, à la bourse de Tokyo.
- "Messieurs, Otsuki Kengu est là."
   Aux dires de la secrétaire, l'énorme porte arquée révéla la silhouette d'un homme parfaitement habillé, mêlant lifestyle japonais à la classe, combinaison rare et complexe digne de la main d'oeuvre de Yohji Yamamoto. Il débarqua en toute sérénité, cigarette entre ses lèvres, se fichant royalement du fait de faire bonne impression face à ces businessmen dont les fortunes dépassaient largement l'économie mondiale. A présent sur son siège, il les fixa un à un, ses coudes sur la table, et ses iris violâtres scannant chacun d'entre eux. Kengu avait cette programmation, ou plutôt ce talent, de prédire à la seconde même ce que l'individu aurait en tête pour agir, se fiant bien sûr à sa respiration, au timbre de sa voix, à la fréquence de ses cordes vocales, à ses battements cardiaques, et à tout autre domaine de la biologie humaine, allant même jusqu'à sonder les moindres hormones sécrétées par le corps d'Adan. Le plus vieux du conseil prit donc la parole, après une large inspiration, signe qu'il craignait le jeune homme d'affaire qui lui faisait face:
- "E-..Et bien. Une fortune pareille en quelques jours ? Ne vous foutez pas de ma gueule, j'ai dû travailler des années pour arriver là.
- Oui, c'est vrai. Rappliqua Kengu dans l'immédiat. Des années pour pouvoir parfaitement blanchir votre business, la cocaïne paie fort cher en ces temps de surveillance cybernétique, vous aviez bien fait de vous contenter de l'agronomie et de l'immobilier, Kinryu.
- Qu-... COMMENT ?! Cria alors le vieil homme répondant à l'appellation de Kinryu. Tout le conseil parut surpris, non pas par le sale boulot de leur aîné, mais par la précision avec laquelle le dit Otsuki révéla de telles informations classées S par les agents de l'état Japonais.
- Soit, on va faire plus simple, nous sommes onze dans cette salle, et chacun d'entre vous appartient à un gang au Japon. Quatre d'entre vous ne sont qu'affiliés à ces basses besognes, mais six, sont membres tatoués, lieutenants-en-chef, voire même boss de maisons annexes.
  A ces paroles amères au goût des gouvernants du Conseil, dix armes à feu dirigèrent leur canon vers la tête du jeune Ken qui, de marbre, se contenta de tirer une latte dans sa cigarette avec froideur. Un léger sourire s'afficha par la suite, tandis que la sueur perlait sur les fronts des dix hommes debout, depuis maintenant dix minutes, sans qu'aucun échange de balle, ni de paroles, ne parvienne à briser le silence.
- Regardez par la fenêtre je vous prie. Rajouta l'Otsuki, fermant les yeux avant déplacer sa cigarette au coin de la bouche. En effet, tous les grands écrans de la capitale affichaient la salle du conseil en live-recording de différents angles, avec une modification de l'échange des deux camps, de quoi détruire la réputation des plus grands hommes.
  Un violent coup fracassa dès lors la porte, avant que les forces spéciales, dirigées par leur bélier, n'apparaissent au sein des lieux, menottant violemment les hommes armés, sans que Kengu ne flanche d'un millimètre, assis en toute tranquillité.
- TU NOUS LE PAIERAS !! TU NOUS LE PAI-... !
- TA GUEULE ! Rétorqua l'homme des forces spéciales après avoir foutu une mandale à Kinryu.
- Ouais, je prends crédits." Rétorqua Ken, avant de profiter des minutes de silence dans la salle du conseil dont il devint le seul maître. Les grands écrans affichèrent soudain du langage binaire, avant que l'on n'affiche les comptes bancaires des membres du conseil : 000000000 ¥.
   A présent maître de l'économie dans sa capitale, Kengu quitta la Bourse, en direction de la banlieue japonaise, ayant en tête la demeure d'une grande famille connue du crime comme de la Justice: Nagi Ichizoku.




------------------------------------------
Otsuki Ken. 0RIGINE

Sang pour Sang.

Nevada, Campus Stark - 19h30
  Kengu passa par la porte de sa loge au coeur de la Stark Mansion, tandis que sa main droite rabattit la porte sur elle-même, n'ayant laissé de vue que le travail de divers drones dans un amas de lumières et d'étincelles. Sapé comme à son habitude en Yamamoto de la tête au pied, il partit boire un café, après avoir condamné sa chambre pour de bon, comme il avait expliqué à Boreï.
   Fumant quelques cigarettes au Stark Ground, il savait qu'il irait au Japon affronter Akihiro, la légende urbaine à qui il faisait de l'ombre, il était peut-être temps de régler leurs comptes pour de bon, oui ... Une bonne fois pour toute. Les affaires sont les affaires, et le crédo japonais n'offre qu'une seule option à ce genre de conflits. Toutefois, deux génies s'affronteront, tactique, stratégie, coups chirurgicaux et violents seront de mise. Kengu savait très bien ce qui se passerait, ses plans préparés pour les combats à venir, gardant ses fidèles en haleine.
   Ayant passé ses dernières volontés à son Spectre, de futures missions attendront l'ombre de Ken, alors que celui-ci voyait déjà à des kilomètres de là, le jet qui les emmènerait potentiellement à leur tombe, de retour pour Tokyo




------------------------------------------
Otsuki Ken. 0RIGINE

Il n’y a pas de katana pour s’attaquer à la gentillesse.

Nevada, Bureau de Maegera - 19h44
  Pénétrant le bureau de la nouvelle directrice, Kengu fut légèrement surpris de voir Maegera ne pas décorer les lieux à sa sauce. Toutefois, ils n'étaient pas seuls, car en effet, les Reservoir Dogs, constitués de XIII,Pietro Trentini,leRider,Aaron,Brando mais aussi Mayers. Après de brefs échanges avec la nouvelle directrice, ils comprirent qui devaient-ils neutraliser: Akihiro. Comme voulu, tout se déroulera comme lui, l'avait prévu.



Tokyo, Japon - 20h03
  Après avoir emprunté un portail vers Tokyo. L'équipe parlementa quelques secondes, alors qu'Otsuki Ken révélait aux hommes qui ils avaient réellement en face, cet individu qui régnait sur Tokyo malgré la dominance des Shitsuren, la légende urbaine que personne n'a jamais eu l'occasion de croiser. Peut-être qu'il les écoutait, qu'il les avait déjà traqués au moment même où ils avaient franchi cette barrière spatio-temporelle.
   Le groupe arpentait les rues étroites de Tokyo dans une formation serrée, attirant l'attention sur les routes en moto, il semblait suivre les instructions de ses informateurs, avant de rassembler l'équipe en entier, devant un bâtiment quelque peu en ruine, bien que ses vitres soient encore en bon état. Le Centre Commercial de Tokyo dans lequel ils avaient tombé, a cessé de fonctionner officiellement en 2020. Désormais quarante-quatre années passées, Akihiro l'utilisait comme lieu pour blanchir son argent.
  - "Il est là. Cracha Ken sans plus attendre, ses iris visant un point indéterminé.
  - Affirmatif, rétorqua Treize après une vive réflexion.
  - Sur place, rappliqua Aaron sans perte de temps.
  - Je peux le ressentir, rajouta alors Armando, perspicace.
  - Fermez-la, je veux sa position pour tirer les gars. Acheva alors Pietro, visiblement pas d'humeur d'être de retour à Tokyo."
  Ken, en soit, savait très bien qui était la deuxième personne en ces lieux, alors qu'une série d'explosion retentit, révélant nombreux membres de la Pègre chuter des hautes bâtisses, le vitrail brisé reluisant les cadavres comme des anges en pleine chute. Les Reservoir Dogs à l'affût, se préparèrent alors, tandis qu'un énorme colosse au masque d'Oni, et à l'armure de Samourai, se laissa écraser au sol, détruisant la bécane qui avait servi de transport à Ken.
   Mêlant Japonais ou Anglais au fort accent asiatique, Akihiro menaçait les environs, muni d'une lourde armure en Adamantium qui ne ralentit en rien sa motricité, mais ce qui inquiétait le plus Kengu, était la lame qu'il maniait, ce n'était pas n'importe quelle oeuvre de maître-artisan qu'il avait entre les mains... La Lame de Muramasa était en sa possession.
   Le travail d'équipe était de mise, bien évolutif, et extrêmement efficace contre le Ronin qui, mêlait le Ninjutsu à sa maîtrise du Sabre. Des fois éreintés et acculés, l'équipe se vit plus d'une fois endommagée tout au long de l'affront, allant d'un Kengu empalé devant tout le monde, à un Armando fracassé par une droite en Adamantium, ou un Pietro pris d'un violent coup de pied, et le plus surprenant de tous, la fonte de l'armure en Vibranium du jeune Aaron.
   L'Absence de Kengu pendant quelques secondes, permit à l'équipe de reprendre sa position, tandis que l'explosion des égouts jouait en leur faveur car, en effet, un énorme bras robotique s'extirpa des souterrains, renvoyant le Samurai d'Argent en direction d'un Armando prêt à l'attirer de toutes ses forces, pour laisser Aaron et Pietro charger les flancs. Acculé pour de bon, Akihiro quitta son armure en arrière, seulement pour être pris d'assaut par Killshot, surgi de nulle part après son affront contre Wilfried, accompagné de Treize et du Ghost Rider.
   Cette fois-ci, c'était la bonne. Pietro enchaîna les coups de poings sur le crâne du Samurai, jusqu'à réitérer un bain de sang digne d'un combat clandestin, n'arrêtant qu'après l'intervention de l'Oyabun. Mais, encore une fois, la légende urbaine se devait de quitter ce monde de la plus digne des façons. S'étant greffé du matériel atomiquement fertile dans son métabolisme, l'excès de chaleur de l'armure du Silver Samurai déclencha ainsi une énorme explosion, bien qu'Arbando et Treize qui, de bonne intuition, arrachèrent d'un côté son coeur, et éparpillèrent sa cervelle en miette par une balle de Sniper. L'explosion fut des plus énormes toutefois, et Wilfried, plus habile en ce qui concerne sa marque, protégea ses comparses de l'assaut pseudo-nucléaire. Kengu quant à lui, réduit celui-ci par le biais de son absorption, disparaissant dans le décor le temps d'une lumière et d'une explosion abasourdissante.
   Les minutes passèrent, et le trouble qui attaqua les lieux fut réduit à néant, laissant la zone de nouveau visible, la bâtisse détruite durant l'assaut, semblait littéralement en ruines, et le corps d'Akihiro toujours intact, semblait couché devant Ken, les poings serrés, une dernière cigarette aux lèvres. L'Armure du Silver Samurai ainsi que la Lame de Muramasa semblaient avoir disparu. Le faciès ombragé par sa longue chevelure en bataille, Otsuki Kengu laissa le mégot de sa clope embrasser le sol, agonisant aux derniers cendres ,en même instant où le corps de Ken s'effritait et se hachurait en ces milieux. Il avait disparu, emporté par le vent.
   De brefs arcs électriques d'une couleur violâtre qui rappelaient ses iris, réagirent avec les cendres chaudes de l'explosif, avant de se dissiper et de disparaître de ces terres, tout comme Otsuki Kengu avant eux. Ses dernières volontés furent transmises à Boreï, et c'est ainsi que le Boss ne donna plus de ses nouvelles.



------------------------------------------
Otsuki Ken. 0RIGINE