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l l l The Moon Knight ► Détective J. Burton l l l

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MessageSujet: l l l The Moon Knight ► Détective J. Burton l l l  l l l The Moon Knight ► Détective J. Burton l l l EmptySam 2 Fév - 2:44

Tħe Møøи Kиıgħт
« La Lune devient sombre lorsqu'elle s'approche du Soleil. »
J'étais destiné n'à être qu'une graine qui n'a pas pris racine. Ma mère n'a pas voulu de moi, pourquoi ? Il n'y avait sûrement pas assez de place dans notre petite maison. Parfois je souriais en dessinant son visage, qui m'a toujours été inconnu, et puis je me demandais: « Et toi, maman, comment tu m'imagines ? ». Malgré le fait que je ne la connaissais pas, je ne voulais pas oublier son existence. Elle devait rester dans mon cœur et un des nombreux coins de ma tête. À son souvenir, j'accrocha au mur de ma chambre, à l'orphelinat, un cadre sans photo. Lorsque je me réveillais, je passais un coup de chiffon dessus pour le dépoussiérer. Maman devait sûrement être aussi maniaque. Les jours étaient longs dans cet établissement mais, après tout, c'était le seul endroit où j'avais vécu. Je n'ai pas connu d'autre foyer que cet orphelinat qui m’accueillit dès mon premier cri. Mais, grâce à la volonté de Dieu, je n'étais pas destiné à passer le restant de mes nuits ici. Je fus adopté par un jeune couple qui rêvait d'avoir un enfant depuis de longues années. Dès mon sixième automne, je pu réaliser le rêve de deux personnes en leur apportant ma présence sous leur toit. C'étaient des personnes biens qui me considéraient comme leur enfant. Ils m'aimaient et c'était réciproque. Malheureusement, cette vie ne dura que quelques petites années qui passèrent aussi vite qu'une étoile filante. Nous sortions d'une séance de cinéma, une sortie hebdomadaire que nous organisions en famille. J'étais âgé de dix ans et c'est ce jour là que je vis deux êtres proches mourir sous mes yeux. Un gamin qui venait d'avoir son permis et qui s'amusait déjà avec son véhicule dans les rues de Denver. Un coup de volant coûta la vie à ma nouvelle famille.

Mon retour à l'orphelinat annonça des couleurs dans ma vie. Dieu m'a trompé, j'y étais destiné. Mon adolescence se résuma à faire acte de présence dans une chambre non meublée où je passais mes longues journées à réfléchir. « Fais toi des amis, Nathan ! », c'est pourtant ce que j'avais fait. Ils n'étaient pas très bavard et leur visage était très mal formé. Deux tas d'argile que j'avais mit en place dans un coin des quatre murs qui m'enfermaient. Je ne leur avais pas donné de nom, je n'en voyais pas l'utilité. Leurs yeux n'étaient pas symétriques et ils n'avaient pas de nez. Je ne pouvais pas mentir à moi-même ; ils étaient très moches. Je ne pouvais pas les laisser dans cet état, ils ne voulaient sûrement pas vivre avec un tel faciès. Qu'est-ce que font les personnes qui n'assument pas leur visage ? Ils se cachent. Je leur cousus un accessoire en laine qui avait pour but de recouvrir leur tête. J'y ajouta deux orifices afin qu'ils puissent me voir et qu'on s'échangent quelques regards durant nos discussions nocturnes. Nous avions tendance à dialoguer la nuit, lorsque le sommeil ne venait pas. Malheureusement, il n'est jamais apparu. Dormir est quelque chose que j'ai fini par oublier sans même m'en rendre compte.

« - Maman doit sûrement dormir à l'heure qu'il est.
- ELLE NE RÊVE PLUS DE NOUS, NATHAN. NOUS NE FAISONS PLUS PARTIE DE SA VIE.
- Impossible. Maman pense régulièrement à nous. Elle nous aime.
- OUBLIE LA. CESSE DE NOUS FAIRE DU MAL.
- ... Vouloir oublier, c'est y penser tout le temps.
»

Le temps passa et j'eus l'occasion de souffler mes quatorze bougies. La visite des thérapeutes était de plus en plus rare. Peut-être que je n'étais plus malade, que j'avais trouvé la raison après ces années d'isolement. Peut-être que le père de Martin m'avait pardonné pour ce que j'avais fait. En parlant de lui, je me demandais souvent comment il allait. « Ce n'est pas tout le monde qui survit à une balle de fusil à air comprimé dans l’œil. », disait le chirurgien. Martin a eu la mauvaise idée d'abuser sexuellement d'une des nombreuses orphelines dans les couloirs de l'établissement. Je sortais des toilettes après ma commission de la journée et ils étaient devant moi. L'un souriait, l'autre était apeurée. Martin n'avait pas à faire ça. C'était mal. Devais-je m'exprimer pour qu'il passe sa route et laisse cette pauvre fille tranquille ? J'essayais mais mes mots n'avaient aucun impact sur sa conscience.

« - TUONS LE. CE GROS PORC NE MÉRITE PAS DE VIVRE.
- LE REGARD DE CETTE FILLE APPELLE NOTRE AIDE, NATHAN.
- Que justice soit faite.
»

La meilleure planque pour cacher quelque chose des yeux du mal était le faux plafond d'une des cabines de toilette. J'y stockais la plupart des armes que je confectionnais lorsque l'ennui me prenait. C'était la première fois que j'allais en utiliser une sur un être vivant. J'étais prêt à mettre fin aux jours de Martin. Il devait payer pour cet acte horrible et dégoûtant. Seul un tir suffit à le mettre au sol. Depuis ma distance, nous arrivions à voir le sang de notre victime couler sur son visage alors que son œil, lui, avait quitté son orifice. Malgré mon action héroïque, je fus réprimandé pour ça. La jeune fille ne me remercia pas et je passa les jours qui suivirent en pièce d'isolement, dans l'une des chambres de l'orphelinat.

Cette nuit là fut la plus longue en ce solstice d'hiver. Étrangement, mes amis ne répondaient plus à mes appels. J'en avais déduis qu'ils dormaient, ce qui n'était jamais arrivé avant. Je fus obligé de passer cette nuit seul à compter les moutons imaginaires qui défilaient dans ma tête. Mais, contre toute attente, une voix bien plus sombre et saccadée que celles dont j'avais l'habitude d'entendre, interrompu mon passe-temps pour faire frissonner ma peau. Mes sens furent perturbé par ce changement d'ambiance alors que le décor, à son tour, se déformait pour dévoiler un désert ensablé. Des courants d'airs faisaient flotter mes mèches de cheveux sur mon front et quelques grains de sable avaient tendance à se loger dans mes yeux pendant que j'essayais de comprendre où j'étais. Les dunes étaient majestueuses alors que le ciel, lui, était magnifiquement étoilé. La lune, ou plutôt son croissant, brillait comme mille éclat au milieu de champ lumineux.

« - Ⲗⲁ ⲗⲩⲛⲉ ⲉⲥⲧ ⲅⲣⲟⲥⲥⲉ, ϭⲉ ⲥⲟⲓⲣ. Ⲙⲟⲛ ϥⲓⲗⲥ.
- Qui êtes-vous ? Je ne comprends pas votre charabia.
- Ⲧⲩ ⲁⲥ ⲟⲩⲃⲗⲉ ⲛⲟⲧⲣⲉ ⲗⲁⲛⲅⲩⲉ, Ⲃⲁⲩⲉⲕ.
- Je ne parle pas votre langue.
- Autre fois, tu la parlais. Tu as oublié tes origines, Bayek.
- ... "Bayek" ? Qu'est-ce que vous dîtes ? Qui êtes-vous ?
- Retourne en Egypte, tu y trouveras des réponses.
»

La réalité finit par reprendre forme alors que, moi, je retrouvai étrangement le sommeil suite à ce dialogue avec ce mystérieux personnage. Seize heures de sommeil sans même faire le moindre rêve. Les années passèrent et cette fameuse nuit ne quitta pas mes pensées. Je consacrais ma nouvelle vie, en dehors des murs qui m'entouraient durant mon enfance, à vendre mes services aux plus offrants. Mes clients savaient comment communiquer avec moi. La cible, le pognon & la façon dont ils veulent que la personne meurt. À mes yeux, je ne ressentais aucun remords par rapport à ce que je faisais. Quoi que disaient les gens, je n'étais pas un monstre. Les monstres, eux, étaient ces individus sans espoir qui débitaient leur compte bancaire pour voir la personne qu'ils détestent crever. C'était une façon ou une autre de gagner ma vie. Et, pour être honnête, ça payait plutôt bien.
By Taizun (c)

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