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You can't break a man who's already been broken. - Théotokis Daídalos

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MessageSujet: You can't break a man who's already been broken. - Théotokis Daídalos  You can't break a man who's already been broken. - Théotokis Daídalos EmptyJeu 11 Oct - 0:22




MIGHTY STORIES


       Le plus lointain souvenir que j’ai, c’est lorsque je devais avoir quatre ou cinq ans, j’étais avec mon père et ma mère au Zoo, le plus grand Zoo de Grèce. J’étais ravis de découvrir tout ces nouveaux animaux que je n’avais vu que dans les livres que mon père me ramenait de ses laboratoires ou que ma mère m’achetait. Je me souviens que mes parents étaient étonnés de me voir autant fasciné par la faune et la flore alors que je n'étais encore qu'un enfant.
J’avais arpenté toutes les avenues de ce Zoo en tirant par la main mes deux parents. Je me souviens que ce jour était certainement l’un des plus beaux de toute ma vie. Non pas parce que je visitais et voyais en vrai l’une des choses qui me passionnent le plus, la Zoologie, mais parce que ma famille était unifiée, soudée. Ce souvenir est assez vague car lointain, mais l’image la plus marquante que j’ai, c’est ce sourire gravé sur le visage de mes deux parents, affectueux à mon égard, fiers de ce qu’ils avaient accomplis jusqu’ici.

       Un souvenir un peu plus frais que j’ai, c’est sans doute, celui de ma rentrée scolaire au collège. J’avais été admis dans le meilleur collège d’Athènes, qui est de ce fait le meilleur collège de Grèce. J’avais encore 10 ans lorsque j'y suis entré, ce qui fut une grande découverte pour moi : je n’avais pas gardé contact avec mes amis puisqu’ils étaient tous dans un collège un peu plus accessible, tandis que mes parents m’avaient poussé à me surpasser pour rentrer dans l’élite intellectuelle de cet établissement. Je me souviens qu’après quelques semaines, j’avais déjà mon titre de meilleur élève en sciences de la classe. En effet, j’étais très doué dans le domaine scientifique, surtout les sciences biologiques comme les Sciences de la Vie et de la Terre, mais aussi les sciences Physiques. Bien que je n’avais plus mes amis, je m’en suis rapidement fait de nouveaux, la plupart plus âgés que moi et donc qui étaient dans des classes supérieures à la mienne. J'étais un peu le «chouchou» de la bande car j’étais le plus jeune.
Un souvenir très marquant que je garde de ma scolarité au collège fut mes examens. Mes parents m’avaient poussé pour que j’obtienne la meilleure note de toute ma promotion afin de rentrer dans le meilleur lycée de Grèce. J’avais donc réussi à décroché la meilleure note dans toutes les matières, et principalement dans les matières scientifiques où j’avais obtenu la note parfaite ; le reste de mes notes étant presque parfaites, mais toujours au dessus des autres. Lorsque j’étais revenu chez moi, avec le diplôme et mes notes retranscrites sur un bout de papier, j’avais perçu dans le regard de mes parents une joie inépuisable. Ma mère en avait les larmes aux yeux. Mon père, lui, avait ce rictus malicieux, je le reconnaissais, il le faisait lorsqu’il avait une idée en tête ou lorsqu’il était si fier qu’il en restait bouche bée.

      Je me souviens, de ma scolarité au lycée. Pas grand-chose n’avait changé dans mon parcours scolaire, tout se déroulait très bien, j’étais d’ores et déjà sûr que je deviendrais un érudit d’Europe et que je figurerai parmi les plus grands scientifiques du monde.
J’étais un garçon très insignifiant à cette époque, car même si ma scolarité était parfaite ma vie personnelle ou du moins familiale était en lambeaux. Je n’avais pas remarqué que mon père, qui pourtant était un génie de renom digne de la plus grande organisation d’Asie qu’est le S.P.E.A.R., battait sa propre femme, la mère de son enfant, c'est-à-dire ma mère. Durant ma deuxième année au lycée, c’est là que ma vie qui était à mes yeux paradisiaque, même si notre famille était plus ou moins aisée et que je n'avais pas à m'inquiéter de ce côté, vira au cauchemar. Ma mère, celle qui avait été toujours là pour moi, qui m’avait fait naître, avait quitté le cocon familial en abandonnant son homme, mon père et son fils, moi.
Ce n’est qu’après de nombreux mois que j’avais compris que mon père la battait, et malgré ses excuses je n’arrivais pas à le pardonner. Il essayait toujours d’en faire plus pour avoir mon pardon.

       Ce souvenir m’en fait en aborder un autre, comme s’ils étaient liés. C’est le jour de mon départ de Grèce pour la Chine en laissant mes études et mon avenir de Zoologue biologiste de renom derrière moi.
Mon père avait fait fort, il m’avait promis de m'emener avec lui sur son lieu de travail en Chine. Habituellement, il faisait des expériences dans son laboratoire à Athènes et envoyait les résultats au S.P.E.A.R. en Chine par le biais d’internet, mais là il avait décidé d’y aller directement en me forçant plus ou moins à venir : apparemment il avait une surprise pour moi qui allait changer ma vie.
Je me souviens, il arborait encore une fois son rictus malicieux mêlé à un regard fier et remplit de joie. Il voyait que je n’avais plus la tête aux cours, il avait donc décidé de refaire mon avenir en faisant de moi le futur de S.P.E.A.R., je n’en savais pas plus. Et évidemment, ce que je ne savais pas c’est qu’en faisant ça, le malheur allait s’abattre de nouveau sur mes épaules pour me briser de plus belle.
Mon père, une fois arrivé dans les locaux du S.P.E.A.R. qui je me souviens m’avaient époustouflé, me délaissa en me disant de discuter à droite et à gauche afin qu’il puisse vaquer à ses occupations. C’est alors qu’un jeune homme du même âge que le mien se présenta à moi, Ezekiel Lin, un chinois qui comme moi, était venu pour voir son destin changer. Après les présentations d'usage et quelques franches rigolades, lui et moi furent conduit dans nos chambres respectives qui par chance étaient situées dans le même couloir. Les dites chambres, ou du moins ce dont je m'en rappelle, n’étaient que des petites pièces où était installé un lit d’hôpital, quelques machines médicales, une commode et une télévision. Par ailleurs, je me souviens avoir regardé une tonne et une tonne de dessins animés à la télévision puisque je n’avais rien d’autre à faire.
Le premier mois fut long, je n’avais aucunes nouvelles de mon père à qui je n’avais pas encore pardonné, mais je m’étais laissé embarqué dans cette aventure folle. Les seules personnes que je fréquentais étaient Ezekiel ainsi que quelques infirmières du S.P.E.A.R., ni plus ni moins.
Ce n’est que durant le troisième mois que de nombreux scientifiques commençaient à faire des tests quotidiennement sur mon corps. J’avais demandé à Ezekiel si lui aussi subissait cela, et en effet, je n’étais pas le seul.
Le quatrième mois était assez compliqué, je me souviens du jour où le groupe de chercheurs et scientifiques accompagnés de mon père qui semblait être le chef de cette petite escouade, m’avait annoncé leur plan et qu’en fait, je n’étais qu’un vulgaire rat de laboratoire pour une stupide expérience qu'on avait proposé à mon père sous forme de promotion. Ma réaction ? Elle était inexistante, j’étais tellement détruit que cela ne me faisait ni chaud ni froid. Je me souviens que mon père, après m’avoir prit dans ses bras les larmes aux yeux, m’avais dit quelques mots sincères qui pour moi sonnaient très faux.
Durant le cinquième mois j’ai pu rencontré avec Ezekiel nos futurs équipiers, au sein de la nouvelle génération d'Ascendants, un groupe de héros dirigé en partie par le S.P.E.A.R., enfin, rien de bien intéressant.
À partir du sixième mois, les choses sérieuses ont commencé. Le jour fatidique approchait et plus les heures passaient, plus les cris de douleur de mes voisins de couloir étaient proches, jusqu’à ce que j'entends ceux d'Ezekiel, puis ce fut mon tour.

      Je me rappelle de cette torture que j’avais enduré, je me souviens que j’avais été piqué dans de nombreuses veines pour s'assurer que je n’avais aucunes maladies, et les tests étaient en effet vrai, comment attraper une quelconque maladie dans un endroit aussi bien isolé ?
Le pire fut le moment où l’on m’a endormi. La dernière chose dont je me souvienne avant de devenir ce que je suis maintenant, avant de m'endormir, fut la tête de mon père, fier de moi et plein de respect à mon égard. Je ne lui avais pas même dit un mot, je n’avais toujours pas accepté son pardon.
Et là, fut le cauchemar. Alors que tout les scientifiques y compris mon père s’étaient mit dans un endroit reculé et isolé de la pièce, ils ont commencé à actionner les machines qu'ils avaient préparé à l’avance, balançant une quantité astronomique de rayons gamma en plein sur mon corps endormi. Je ne ressentais pas encore la douleur, mais je sentais néanmoins que quelque chose perturbait mon sommeil.
Peu à peu, alors que les rayons cessèrent, je sentais l’intérieur de mon corps comme s’enflammer, j’ouvrais les yeux, et je me souviens n’être plus du tout moi-même, je sentais mes entrailles bouillir, mes muscles se crisper, mes os craquer. Je crachais du sang, énormément de sang qui avait l’air verdâtre, mes veines et artères semblaient avoir quadruplé de volume, ma respiration avait considérablement augmenté et était devenue plus chaude, plus sèche. Je sentais que mon afflux sanguin était de plus en plus rapide, comme si l'intérieur de mon corps allait exploser, et c’est presque ce qu’il s’est passé ; j’avais vu mon corps se déformer sous mes yeux en commençant par la pigmentation de ma peau, je serrais les dents en hurlant de douleur, mon corps lui-même n’agissait pas par ma volonté, j’étais privé de mes mouvements, j’essayais tant bien que mal de me débattre en voyant ma masse musculaire doubler, tripler, quadrupler de volume, la sensation était horrible, mes os s’allongeaient dans un bruit terrifiant, ce n’était plus moi qui parlait, mais mon corps tout entier, un langage primitif remplit de rage. Il parlait au rythme de mes cris de douleur qui accentuait l’atrocité de la scène, sous les yeux inquiets de mon pauvre père qui assistait à ma transformation en celle d’un monstre. Mes membres s’allongeaient, je devenais plus grand, plus fort, plus monstrueux, c’est comme si la rage que j’avais enfouis en moi était personnifiée, et cette rage c’était ce monstre vert qui est moi.
Je me souviens qu’après ses longues minutes de douleur constante j’avais frappé de toute mes forces dans toute la chambre, détruisant les derniers liens qui me lisaient à ma famille, car mon père fut touché par mes coups enragés.
Je me souviens qu’à mon réveil, le visage de mon défunt père était entre mes mains ensanglantées. Je l’avais tué, de mes propres mains, sans lui dire que j’acceptais ses excuses. Bien qu'il avait fait de nombreuses erreurs, il m'avait montré qu’il voulait mon bien au final. Je n'avais pas pu lui dire que je l'aimait et qu'il était là dernière personne qu'il me restait, oui, il ne me restait plus que lui, restait. Je n’ai plus personne à présent si ce n’est Ezekiel, enfin s’il n’est pas mort à cause de ses expériences.

      Je m'en rappelle encore, semaines après semaines, des choses comparables à l’enfer sur Terre : les tests se répétaient, je ne savais même plus si j’étais vivant ou si j’étais mort, c’est comme si mon corps explosait chaque fois puis revenait à la vie. Les tourments frappaient mon esprit, j’étais inapte à prodiguer la moindre parole, tant bien que mes seules discussions avec Ezekiel se résumaient à écouter ses monologues pendant des heures et des heures.
Je me souviens des bruits de pas dans les couloirs des laboratoires du S.P.E.A.R. qui me prévenaient de l’arrivée des scientifiques dans ma chambre pour effectuer comme la semaine précédente et la semaine prochaine, des tests, encore et encore.

       Je me souviens que de nombreuses années après, plus précisément deux ans jours pour jours, mon père hantait toujours mes jours et mes nuits, comme si il m’en voulait de toute son âme.
Cependant la chance me sourit : grâce à Ezekiel, on allait pouvoir se tirer de cette merde. J'ai confiance en lui, j'avais enfin quelqu’un sur qui je pouvais compter. Il avait enrôlé des gens comme nous, des expériences ayant souffert de martyre pour attaquer le S.P.E.A.R. de l’intérieur, leur faire payer ce qu’on a enduré, nous, les cobayes de leurs expériences folles.
Je me souviens de cet instant où Ezekiel et les nouveaux talents qu’il avait développé seul dans sa chambre, à côté de la mienne. J’arrivais à entendre ses réussites comme ses échecs. De mon côté, pas un mot, je n’avais plus touché à la télévision que je regardais tant lorsque j’étais plus jeune, lorsque je n’étais pas la personne que je suis à présent.

       Je m'en souviens de ce grand jour, celle de l'attaque où Ezekiel et moi avions tout fait pour mener à bien cette lourde tâche qui se termina sur un échec ; du moins, pour Ezekiel.
Le S.P.E.A.R. avait prit des initiatives, celles de nous virer des Ascendants et par miracle, un jeune homme plus âgé qu’Ezekiel et moi, nommé Lazwald avait apporté avec lui des mallettes. Des mallettes portant le symbole du S.H.I.E.L.D.. Ezekiel et moi avons sauté sur l’offre malgré sa déception liée à notre révolution contre le S.P.E.A.R.. Pour moi, notre défaite fut une véritable victoire puisqu’on allait enfin regagner une vie plus ou moins normale, enfin, c'est ce que nous a dit Lazwald.

      Je me souviens avoir pas à pas quitté les bâtiments du S.P.E.A.R. accompagné d’Ezekiel et Lazwald, les deux personnes qui comme moi avaient vécus des choses assez compliquées par le passé. Et si mes souvenirs sont bons, enfin, c’est assez récent à vrai dire, nous avons rencontré sur le chemin pour l’aéroport du S.H.I.E.L.D. deux êtres s’étant écrasé au beau milieu de la Chine, à quelques mètres de nous. Après avoir fait plus ample connaissances, nous avons pus connaître leur nom: Vance Morales et Lucia Silverstein. De plus, il y avait un mutant qui était venus sur les lieux du crash, intrigué par l'événement, nommé Amon Von Fatalis.
Après cette rencontre, je me suis dirigé vers l’aéroport du S.HI.E.L.D. avec la mallette qui contenait une montre high-tech nommée « Stark-Watch ».
Suite au long voyage, je me suis retrouvé dans le Campus Stark accompagné d’Ezekiel, Lazwald, Amon, Vance et Lucia.




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