.
 
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez

Noam August Schmidt. (Where everything has started)

InvitéInvité
MessageSujet: Noam August Schmidt. (Where everything has started)  Noam August Schmidt. (Where everything has started) EmptyVen 19 Oct - 19:12


៚ JOURNEY : BECOME THE TASKMASTER

An 2045, New York City

_____Je m’en rappelle comme si c’était hier, littéralement, hier. La pluie battait, et un cortège funèbre des plus grandioses s’avançait dans le cimetière de New York. Les martèlements faisaient des lieux une bataille de tranchées, tandis que des silhouettes mornes, telles un nuage tout noir, s’avançait le long de la route scindant le lieu de repos éternel en deux vastes terres de pierres tombales aux inscriptions et épitaphes différentes. J’ai encore gravée en mémoire, le vieux nom dans les premières rangées d’un certain Ben Parker, « aimable mari et oncle ».

_____Moi ? J’avançais en tête du cortège, en compagnie de ma mère en noir, lui tenant la main, et à ma gauche, mon petit frère qui semblait inconscient de la situation. A l’époque je n’étais pas à l’aise quand je portais ce genre de tenue officielle, surtout que les miennes étaient taillées sur mesure, l’un des quelques avantages d’être né riche mais… L’argent ne me rendra pas mon père. Six hommes en uniforme militaire tiraient sur leur épaule respective un cercueil couvert du drapeau des Etats-Unis d’Amérique.

_____Quelques heures après, je me retrouvai dans notre manoir, luxueuse demeure aux faubourgs de NYC, assis à lire quelques livres et à me documenter sur le Net à propos de plusieurs individus aux talents exceptionnels mais… Ce n’était plus le cas, car à peine à quelques secondes de visionnement, j’arrivais à faire pareil, et mieux. De ce fait, dans mon coin, j’aidais mon petit frère à dresser un jeune chien, un Cane Corso tout droit venu de Rome, n’ayant que quelques mois. Je dois avouer qu’il m’amuse, il est très amical, joueur, et des fois protecteurs ; hâte de le voir adulte…

« Mister Schmidt? »

_____Le vieux majordome vint toquer à la porte de ma chambre dans la soirée. D’après ses dires, grand-père est arrivé souper en notre compagnie. Ce n’est pas que je ne l’aime pas mais… Je le trouve ennuyeux. Certes, trois prix Nobel, l’un des esprits les plus brillants du monde, un sens d’humour très piquant, une moustache anglaise, et un talent d’éloquence unique ; mais il reste un individu prêt à tout pour arriver à ses fins, alors je me permets de l’éviter de temps en temps, cependant les fils du destin en veulent autrement ce soir.

_____Je descendais les étages en gardant en tête les dernières paroles de mon feu père qui, jusqu’aujourd’hui, me paraissent vagues et aux sens infinies. Déboussolé, je m’arrêtai quelques secondes à la dernière marche en ayant sous les yeux le grand Hall aux nombreuses fresques et arabesques murales, mêlant papier-peint et anciennes méthodes européennes. Ma mère a toujours aimé l’architecture et l’art du design des pays scandinaves, alors disons que la culture n’est pas ce qui manque dans un si grand domaine. A quelques pièces de plus, je me retrouvais prêt à traverser l’enchevêtrement de la table qui menait vers une grande pièce. Les faux rires de mon grand-père m’étaient déjà arrivés aux oreilles lorsque je pénétrai la salle d’un pas las et morbide, mains dans les poches.

_____Bien illuminée, la pièce brillait de mille feu, tandis que deux des trois énormes fenêtres étaient voilées par des rideaux d’un vert olive, ne laissant que celle du milieu à l’air libre, fermée, et filtrant les rayons sélènes dans une ambiance d’aisance et de compassion. J’aurais juré que cette nuit-là, la pleine lune était plus énorme. D’un simple hochement de tête et d’un sourire niais, aux dents blanchâtres, mon grand-père m’accueillit entre ses bras en proférant la formule de condoléance qui sonnait tout faux pour une raison que je ne comprendrais que des années plus tard.

« Le pays est instable dernièrement, les grandes compagnies spatiales prévoient du nouveau sur Terre »

_____« Te voilà, à un âge si précoce, prêt à succéder ton père, Noam.
_____— Pas vraiment, répondis-je entre deux bouchées, père a laissé des hommes de confiance entretenir ses travaux, et je suis sûr que j’apprendrais d’eux plus tard pour reprendre les rennes de ses entreprises et de ses projets, grand-père.
_____— Woooh jeunot, ne te méprends pas mais, il vaudrait mieux que tu apprennes auprès de ton vieux papy qui s’avère expert dans une infinité de domaines, je serais ravi de te prendre sous mon aile dès aujourd’hui pour….
_____Dans ma tête bourdonnaient les idées, des lumières éblouissaient mes sombres neurones, je voyais d’un coup les choses autrement, de nouvelles opportunités, une expansion de mon réseau, un apprentissage complet, et ma mémoire eidétique ne ferait que renforcer ces parties-là de mes projets. Je me voyais déjà à l’époque, sauf quelques détails près de ce que je suis malheureusement devenu, l’homme que je serais demain. C’est alors là que mes lèvres bougèrent seules et que je prononçai, à la surprise de ma mère :

_____— C’est d’accord.
_____— Hein ? Hardcore ?
_____— J’accepte.
_____— Ah bah… »

_____Et ce fut après cette discussion que je restais étalé dans mon lit, en caressant le haut du crâne de mon Cane Corso qui dormait sur une couette à ma droite. La nuit porte conseil, et ils avaient raison, j’avais pris la bonne décision, je ne le regretterai en aucun cas, et c’est pour le plus grand bien, pour donner l’exemple à mon petit frère, pour montrer à ma mère que ce n’est pas la mort de mon père qui changera grand-chose à son quotidien… Je veux juste les voir sourire de nouveau ; et ça me tord, de ne pas voir cette simple expression faciale envahir le visage de mes proches pour une seule journée… J’espère que ça ne durera pas.  
_____Je m’étais levé tôt le lendemain, pris ma douche, puis mon petit-déjeuner, et j’attendais la Rolls Royce Phantom de mon grand-père qui était resté en ville pour ses quelques accords et contrats de business. Je me tenais seul à la sortie du manoir, en trois pièces, la cravate bien nouée à l’anglaise, le col italien de la veste bien dressé et à la proportion de mes larges épaules. Je restais figé sur ma montre pour plus d’une dizaine de minutes, remarquant le reflet de mes yeux vert émeraude sur le verre de temps à autre. Soudain, un léger poids tira ma veste par derrière et je me retournai par pur réflexe, ne voyant que mon petit frère qui se frottait l’œil de son poignet gauche au passage, laissant à chaque mouvement de sa main son ours en peluche à la patte difforme. Au loin, j’aperçus la silhouette de ma mère qui s’approchait, toujours habillée en noir. Comme l’aurait dit Tony Montana : « The Eyes Chico, they never lie ». Tout est dit, le regard est le reflet de l’état d’âme, et je le voyais clairement dans les yeux de ma mère ainsi que mon petit frère. Je les pris dans mes bras, et la voiture arriva… Ce que produira ce long périple par la suite ; même moi, doté d’un tel instinct de déduction, n’aurais su parfaitement prévoir.




Noam August Schmidt. (Where everything has started)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» [ Markus Schmidt - " Menschliche Fackel " ]
» Pronto "Titan" August

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
GOTHAM ® :: GOTHAM :: Marvel-